LE PRESIDENT DES RICHES : A MORT LES PAUVRES !
5 Octobre 2010 , Rédigé par texte critique Publié dans #Politique
"Il y a une guerre de classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner." Warren Buffet, l’une des plus grosses fortunes du monde, CNN, 25 mai 2005.
Le couple Pinçon, sociologues de la bourgeoisie, a tenu le compte, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, des fausses promesses, des mensonges, des vilenies accumulées jusqu’à l’écœurement par un invraisemblable Président, qui a fini par se payer jusqu’à la tête de la législature suprême. Petits chèques entre amis, légions d’honneur, depuis les premières mesures asseyant sa politique des nantis, ils n’ont cessé d’accumuler les documents attestant de sa volonté de mener sa guerre de classes au service de l’argent. De fait, sous Sarkozy, qui prétendait refonder rien moins que le capitalisme, la Finance a gagné en superbe. La France est devenue avec lui le camp d’entraînement de forces capables d’assurer une victoire totale aux riches. Du Fouquet’s où ses potes du CAC 40 (la liste des invités s’y consulte à loisir) se congratulèrent bruyamment, aux banquets des grands patrons de presse enterrant une liberté de la presse dont ils n’avaient que faire, le ton est donné : au menu, vulgarité et arrogance, tandis que les cadeaux pleuvent. Arbitraire, népotisme, double langage, tout est passé au peigne fin, y compris ces fameux brouillages idéologiques, fruits des compromissions sans précédent d’une gauche de pouvoir avide de trahison. Intrigante gauche qui proclama très tôt le dogme du capitalisme indépassable pour se débarrasser d’elle-même et rallier le camp des gagnants : celui des dirigeants français qui, sous le règne de Sarkozy, ont réussi à aligner leurs revenus sur les plus élevés à l’échelle du monde. Les voilà enfin libres d’en profiter tout leur saoul. Pendant que la gauche des bobos passait à des Warren Buffet le relais de la lutte des classes et se logeait confortablement dans son identité résidentielle fraîchement acquise. A nous les beaux quartiers ! Livrant les salariés au Capital financier le plus exécrable qui soit pour avaliser à son tour, sans complexe, l’appât du gain comme vertu cardinale. Les temps sont lourds de menace avec cette mise hors jeu des classes populaires. Et cette France là vous fiche une sacrée nausée ! Le dossier est accablant. Celui d’une mémoire monstrueuse aux contours terrifiants.--joël jégouzo--.
Le Président des riches, enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Zones éditions, septembre 2010, 224 pages, 14 euros, isbn : 978-2-355-220180.
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