Municipales 2014 : La Grande escroquerie
Ne tergiversons pas : une escroquerie multiple ! Celle, tout d’abord, de maires qui dans la plupart des cas ne représenteront que 20% de leurs administrés. Faites le compte : 10% des français en âge de voter ne se sont pas inscrits sur les listes électorales, ils étaient 7% en 2012 selon l’INSEE. A ceux-là ajoutez le taux record au seconde tour frayant avec les 37%… Ajoutez enfin la promesse non tenue des socialistes d’accorder le droit de vote aux résidents étrangers et vous aurez le compte d’une démocratie vidée de tout contenu. Escroquerie politique en outre, d’un Parti socialiste incapable de tirer les leçons d’une défaite cuisante. Il fallait écouter hier soir les barons de l’aristocratie rose nous commenter en direct leur débâcle : un simple manque de pédagogie à les entendre ! A peine faudrait-il saupoudrer çà et là quelques euros supplémentaires de pouvoir d’achat… Décidément, aux yeux des socialistes, les français seraient trop bêtes et n’auraient pas compris leurs intentions qui demain fileront leur train coutumier… La surdité de François Hollande confine à l’autisme… Escroquerie d’une victoire sur laquelle l’UMP faisait fond dès hier, éradiquant d’un ciel par trop serein le camouflet reçu il y deux ans… Toute honte bue, le jeu des chaises musicales pouvait reprendre… Escroquerie enfin d’un Front National porté aux nues par la classe politico-médiatique –il n’est que d’analyser le temps de présence à l’antenne pour comprendre quel jeu nous jouent les médias de masse ! Un FN porté en outre au plus haut niveau par nos deux partis de pouvoir, avec l’espoir pour chacun que le réflexe républicain bien émoussé saura le jour J les préserver de sa victoire finale… Le cirque électoral, ad nauseam… Décidément, seule une révolte populaire pourra leur faire entendre raison.
Witold Gombrowicz, de Jean-Pierre Salgas
Love in a Fallen City, Eileen Chang
Hervé Le Bras, l’invention de l’immigré - Colonisation et Invasion…
L’ouvrage est ancien, écrit en 1992, mais actualisé. Quoi qu’il en soit, il est intéressant à reprendre de bout en bout, tant l’analyse est féconde, et accablante. Hervé Le Bras s’est fait volontiers historien de la longue durée pour asseoir son propos, décryptant dans l’épaisseur du temps cette invention d’un terme qui aujourd’hui enferme trois générations de français dans sa circularité, les condamnant à rester des immigrés toute leur vie et à léguer bien malgré eux le vocable infâmant à leurs descendants… Du plus loin qu’on remonte, force est tout d’abord de reconnaître que l’hexagone fut en tout premier lieu une terre de migrations et de peuplements étrangers… A ce titre, nous sommes d’une filiation de migrants… Même si certes, on peut évoquer un enracinement bien réel de populations ayant fait souche dans ce petit arpents de terre… Mais le français de souche, lui, demeure bien introuvable… Et une invention éminemment récente, quand l’INSEE et l’INED se mirent en tête de manipuler les statistiques pour donner raison au Front National en réarticulant le concept d’immigré dans les années 1990, définit désormais comme personne née étrangère à l’étranger, faisant fi des naturalisations : nul ne pouvant changer ni son lieu de naissance, ni sa nationalité de naissance. Mais passons, nous reviendrons sur ces manipulations que Hervé Le Bras dénonce avec vigueur et intelligence.
Le XIXème siècle colonisateur nous retiendra tout particulièrement aujourd’hui. Hervé Le Bras a étudié dans le détail les discours qui se faisaient jour alors : il ne s’agissait pas seulement de conquérir des terres et des peuples, mais littéralement, d’inséminer ces peuples, de les «blanchir». Et pour ce faire, on encourageait les français à se répandre dans le lit des "indigènes"… Il s’agissait d’une part de revivifier le pays par l’excitation coloniale ainsi qu’on l’écrivait textuellement à l’époque, et, bénéfice secondaire, de repeupler leur monde : de métissage en métissage, allez, on finirait bien par avoir raison de leur couleur de peau… L’émigration coloniale française était même devenue l’expression de la puissance, sinon de la virilité du pays... mais quand ces anciens pays sous domination française se libérèrent, il y eut d’un coup comme une lueur d’angoisse qui traversa le monde intellectuel français. Le monde intellectuel ai-je bien écrit. Pas les populations. Car il en a fallu des efforts, pour convertir ces populations au racisme d’Etat ! Contraintes d’abandonner leurs colonies donc, ces élites finirent par prêter à leurs habitants leurs propres intentions de conquête raciale… «Preuves» à l’appui, démographes et politiques calculèrent et recalculèrent, cherchant le bon vocabulaire pour faire passer leurs thèses odieuses : nous allions être submergés… Ils puisèrent dans le vocabulaire hydrologique leurs métaphores : elles parleraient sûrement au peuple… Ils racontèrent donc des histoires de flux, de déversement, en attendant que le langage des biologistes ne leur prête main-forte et que ce langage déjà exécrable ne glisse vers la microbiologie de l’idéologie nazie… Il allait être impossible d’endiguer ces flux. Le péril jaune menaçait. Auquel bien vite se substitua, puisqu’il n’arrivait décidément pas, le péril musulman. L’Algérie libre, on y puisa d’abord ces travailleurs dont on avait besoin. Certains s’installèrent, qui étaient souvent déjà français au demeurant… Très vite, le thème des vases communicants permis de cristalliser les phobies racistes de nos élites : c’était mathématique. Leur fécondité était telle, leur économie si fragile, qu’ils ne pouvaient que «s’écouler» chez «nous». Leur surplus de populations déborderait. C’était mathématique. Mais seule déferla cette logorrhée de nos élites racistes. Avec une permanence incroyable jusque dans les années 2014 ! L’invasion allait être musulmane… On en comptait tant chez nous (sans aucune considération pour la réalité des chiffres), que par glissement la métaphore devint militaire : on parla de cinquième colonne, il ne pouvait se profiler qu’une confrontation entre «eux» et «nous»… Un discours construit sans aucun contact avec la réalité : entre 1980 et 2013, les chiffres permettent d’observer une singulière stabilité de l’émigration en France… Ainsi, depuis plus de quarante ans, un discours promu par les élites de notre beau pays n’a de cesse de camper sur des tenants odieux, qui ont plus à voir avec les discours sur la fécondité nazie et l’eugénisme qui l’accompagnait, que sur toute construction intellectuelle argumentée en raison. Et aujourd’hui encore, nul ne s’avise dans le champ politique de se pencher sur la complexité des mouvements humains pour ne conserver que les arguments qui correspondent à des dispositifs idéologiques abjects…
Hervé Le Bras, l’invention de l’immigré, Editions de l'Aube, 8 mars 2012, 160 pages, 13,20 euros ISBN-13: 978-2815904544.
Le Goût du voyage, Andrzej Bart
David Stern, pour qui longer un wagon de métro est déjà source de grand malaise, est choisi par une énigmatique organisation pour tuer Adolf Hitler. Or ce dernier n'est encore qu' un gamin de douze ans, qui vit dans une autre époque que la sienne. De plus, David refuse d'assassiner un enfant, quand bien même il se révélerait adulte un despote. Mais comme il est également probable que l'improbable se produise, il profite du dernier tournage du "maître" vieillissant, Spielberg, pour s'évaporer dans le train du décor vers l'année 1900, histoire de voir comment remplir autrement son contrat. Pisté par un narrateur plus mystérieux encore, nous le retrouvons a Vienne, en grande conversation avec Freud. Le narrateur, qui se réjouit déja à l'idée que son grand-père ne périra plus à Dachau, ne cessera dès lors de récolter les traces de son passage. Joyce, Wittgenstein, Musil, le jeune Hitler échouant à ses examens d'entrée aux Beaux-Arts, c'est bientôt toute l'aristocratie surannée de l'Autriche qui entrent aussi dans la danse de ce roman picaresque contemporain parfaitement maîtrisé. Du genre, il épouse la construction échevelée, mélangeant allègrement tous les registres d'énonciation, du journal intime au journalisme d'investigation. Grotesque, saupoudré de chronologies aberrantes, de pastiches, dans le dédoublement continuel de l'instance narratrice, tous les artifices de la littérature y passent. Andrzej Bart se joue de tout et renoue, férocement élégant, avec un genre qui est l'apanage des grands créateurs.
Le Gout du voyage, Andrzej Bart, traduction de Eric Morin-Aguilar, éd. Noir sur Blanc, coll. Littérature étrangère, août 1999, 392 pages, 21,35 euros, ISBN 978-2-882-50074-8.
Edward Saïd, Conversations avec Tariq Ali
Municipales 2014 : la confiance est rompue
Et le fait est massif, têtu, clairement décryptable : l'abstention en question est une abstention politique, protestataire, d'électeurs en outre dont le Parti socialiste se croyait propriétaire. Une abstention de colère, d'amertume, de citoyens convaincus d'avoir été trompés par cette Gauche de Pouvoir qui n'en finit pas d'accumuler les trahisons. Victoire de l'abstention, donc. Et du Front National. Dans les bras duquel cette Gauche insupportable nous jette à son tour. Tandis que l'UMP se gausse stupidement de recueillir demain les sièges perdus par son rival. On tient bien, là, la manifestation de la plus évidente illusion du suffrage universel, qui est de masquer la fabrique d’une majorité n’exprimant qu'un jeu de dupes : l'UMPS. Alors le PS pourra bien tenter demain de nous ramener au deuxième tour dans le giron de ce jeu républicain malpropre. Il pourra bien tenter de nous appeler au sacrifice du vote responsable, ou souligner le caractère de proximité d'une élection dont il avait pourtant par avance scellé le sort (trente ans de régime des partis mettant à sac ce fameux caractère de proximité), il ne nous restera que le dégoût d’un geste auquel on a ôté ses vrais fondements politiques.
La confiance est rompue. Celle qu'évoquait le sociologue Georg Simmel, aux yeux duquel cette confiance collective était "l’une des forces de synthèse les plus importantes au sein de la société", l'un des fondements de l’organisation sociale. Nous ne cessons au contraire d'apprendre jour après jour la défiance. Envers les politiques, envers les médias, envers le législateur, envers la science, l'éducation, la santé, etc. Comment un tel gouvernement, sourd au désarroi des citoyens, pourrrait encore prétendre remplir sa mission ? Comment même pourrions-nous encore avoir confiance dans cette pseudo-démocratie qu'il tente de nous refiler en douce et qui n'est créatrice que de méfiance ? D'autant qu'à l'horizon ne se profile pour méthode qu'un insultant remaniement ministériel annoncé depuis six mois déjà... Comment Hollande ne peut-il pas voir que la confiance ne peut être que le fruit d'un processus historique et politique global, plutôt que celui d'un replâtrage démagogique ?
La confiance est rompue. Clairement. C'est tout le fonctionnement du système qui est remis en cause. Et non de simples personnes. Comment refuser d'en prendre acte, comment ne pas réaliser que la demande de confiance s'est muée cette fois en exigence, en intelligence d'une société civile qui a compris que les mécanismes sociaux de confiance supposaient un encadrement juridique de cette souveraineté dont l'Etat abuse ? L'Histoire nous a montré qu'il fallait nous méfier de l'Etat. Chaque échéance électorale ne dit rien d'autre que cette méfiance. Mais tant qu'au PS succèdera l'UMP, et inversement, il semble que la surdité politique demeurera la règle... La défiance est collective désormais. C'est tout un climat de protestation qui s'affirme. Qui ne tend pas encore à se muer en décision politique, encore que : le Front national s'enracine, s'affirmant de plus en plus comme la dernière solution de ce funeste paysage politique dessiné par une UMPS forcenée. La confiance est rompue. Mais en favorisant cette rupture, le PS n'a fait qu'ouvrir les vannes à un horizon pire encore, celui du Front National prodigué désormais comme une routine, comme la sémantique frauduleuse de victimes qui parleraient aux victimes... La confiance est rompue, mais il nous faut dessiner de nouvelles solutions politiques sous peine de voir ce dernier virage à droite nous prendre de cours.
L’ELECTION ININTERROMPUE : CE QU’IL RESTE DE LA DEMOCRATIE…
Quand Napoléon III décida d’assassiner la République, il proclama le suffrage universel. Quand Bismarck voulut garantir la victoire des libéraux prussiens, il proclama le suffrage universel. Dans les deux cas, l’octroi du suffrage universel scella le triomphe du despotisme.
On tient bien, là, la manifestation de la plus évidente illusion du suffrage universel, qui est de masquer la fabrique d’une majorité n’exprimant qu’un jeu de dupes féroce. Des leçons de Napoléon III et de Bismarck, il nous faudrait admettre que le cirque électoral ne vise rien d’autre que la confiscation du pouvoir. Un cirque qui fait vivre aux citoyens, démocrates épuisés, la prostration de l’illusion démocratique. Car nous vivons bel et bien les temps du pouvoir confisqué. Voyez les cinq années de présidence Sarkozy. Son règne d’arbitraire. Rappelez-vous l’une de ses premières décisions, très symbolique, face au referendum de 2005, biffé d’un trait de plume. Les français avaient mal voté ! Voter était brusquement devenu un acte sans fondement politique. Et quand on y regarde de plus près, ce que l’on constate en étudiant par exemple la question de la légitimité du pouvoir aux Etats-Unis, c’est qu’un Bush n’aura de fait été élu que par 25% des électeurs américains. La lutte des pouvoirs politiques contre la démocratie passe aujourd’hui par la tyrannie des majorités fabriquées et le dégoût d’un geste auquel on a ôté ses vrais fondements politiques.
La comédie des consultations démocratiques se double bien trop souvent de la comédie des promesses que l’on ne tient jamais. Doublées elles-mêmes de la comédie des engagements politiques – comme la comédie de la lutte contre le chômage, ou la comédie des réformes de l’Etat qui n’est l’expression que de son cynisme éhonté. Le tout relayé servilement par un défunt contre-pouvoir qui a cessé depuis belle lurette de jouer son rôle dans la société : les médias, la démagogie elle-même a baissé de niveau !
Le vote n’est plus une délégation de pouvoir mais l’abdication rabâchée, affirme Jean Salem dans son ouvrage. L’exacte traduction de notre misère civique, le modèle occidental de la corruption politique et de la domination des masses. Et l’élection ininterrompue est l’instrument de cette domination. Qui nous maintient dans l’illusion d’une démocratie fétiche où le processus électoral suspend plus efficacement les libertés politiques qu’aucun autre.
Quant au changement, ce slogan vide de tout sens de François Hollande, il sent à satiété une République qui fleure la péremption. A commencer par cet ordre politique électoral qui n'a cessé de s’affirmer contre l’ordre social. A commencer par la dénonciation de cette fumeuse pacification des mœurs politiques que l’on nous sert comme une nécessité faisant force de loi et qui ne fait qu’affirmer sa toute puissance sur les citoyens d'une République sans nation. Alors bien sûr, on nous dira que les municipales sont un vote de proximité. Vraiment ? Ne s'agit-il pas là encore d'élire de petits hobereaux qui sitôt au pouvoir sauront le confisquer avec conviction ? Je ne vois pas, sinon dans les communes les plus modestes, qu'il y ait dans les villes de quelque importance de vraies démocraties en place là encore. On y apprend au contraire bien vite l'art de conserver le pouvoir, loin des citoyens que l'on tient à distance de lambris pitoyables la plupart du temps.
Elections piège à cons –que reste-t-il de la démocratie, de Jean Salem, Flammarion, février 2012, 120 pages, 7 euros, ean : 978-2081248793.
Les Travaux et les jours, Hésiode
"Il est bien de donner, prendre de force est mal"… D'éloge de la justice en éloge du travail, du calendrier des travaux des champs à celui des jours néfastes, Hésiode semble composer à travers son poème une sorte d'Amanach Vermot à l'usage des bien pensants. On croirait presque tomber, à vingt-huit siècles d'intervalle, sur quelque comte-sponvillien petit traité des grandes vertus. A peine moins distingué, sûrement plus pratique, toujours prodigue en bons conseils adressés la plupart du temps à son frère Persès (l'insensé), ce traité de circonstance est sans aucun doute à méditer -on ne résistera pas à l'envie de réfléchir à ce conseil sage par temps de pollution : "N'urine jamais à l'embouchure des rivières, ni à leur source"…
Plus sérieusement : contemporain d'Homère, Hésiode tourne à la fois le dos au monde maritime et à la poésie épique pour tenter de construire, sur les pentes de l'Hélicon en proie à la guerre et à la famine, des règles de vie commune. Une idée prépondérante structure son poème : celle du travail comme fondement de la justice sociale. On aurait tort, ainsi, de prendre Hésiode pour un faiseur d'almanach. Le Temps cyclique et ordonné qu'il pose, sa foi en un ordre olympien qui transcende l'apparent chaos des vicissitudes humaines font de lui, selon les mots de J.P. Vernant, "le plus ancien poète théologien de la Grèce".
Les Travaux et les jours, Hésiode, présentation de Claude terreaux, éd. Arléa, septembre 1995, 126 pages, ISBN-13: 978-2869592520.
Déjeuner au bord de la Baltique, Nicolas Bokov
Riga. Trois hommes en noir prennent place dans une voiture, noire. Une Volga. Le monument à Lénine tend son bras vers l'Est, quand tout l'Occident se tourne d'un même mouvement vers l'Ouest. Bruits étouffés, paroles chuchotées. Ne pas laisser de traces. Jamais. C'est comme vouloir regarder le monde à travers la vitre d'un train de banlieue. Dans les années soixante-dix, la Russie n'offrait guère que le visage haineux ou résigné des soviétiques. Silences. La Baltique comme un fragment usé d'ambre jaune. Un paysage désert dans lequel les êtres ne se rencontrent pas, ou furtivement. Nicolas Bokov ramasse des lambeaux de sa vie, d'une écriture rêche, presque frustre. Il découpe des scènes infimes dans un théâtre d'ombres. Les animent sans ostentation. Les contours d'un homme assis, ses gestes minuscules pour survivre. Les formes s'éclairent tour à tour, qu'il commande d'une voix lasse, comme un montreur désabusé. Puis les silhouettes s'immobilisent, figées dans le mémorial de ses souvenirs. Derniers instants du dissident avant l'exil. La femme qu'il aime en contreplongée. Une poétique de l'effacement. De son inscription dans l'écriture même, attentive aux détails les plus modetes. Sans tenter jamais d'ajouter autre chose au ciel plombé d'angoisse des appartements moscovites. On se rappelle l'ouvrage poignant qu'il écrivit en 1998 : Dans la rue à Paris. Il relatait alors son expérience de SDF, avec cette force étrange de l'être acculé. Nicolas Bokov vit toujours à Paris, et continue d'écrire.
Déjeuner au bord de la Baltique, Nicolas Bokov, traduit du russe par Maya Minoustchine, éd. Noir sur Blanc, coll. Littérature étrangère, septembre 1999, 96 pages, 15,15 euros, ISBN-13 : 978-2882500779.