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La Dimension du sens que nous sommes

L’élection d’Hillarytrump…

8 Novembre 2016 , Rédigé par joël jégouzo Publié dans #Politique

Les américains votent. Le monde retient son souffle. Les américains ? Très peu en fait, même si Trump a réussi à mobiliser un mécontentement en surfant sur les souffrances des petits blancs démonétisés. Très peu côté démocrates aussi, malgré l’épouvantail Trump brandit avec force de conviction. Très peu encore côté New Left, malgré le ralliement de Bernie Sanders, qui a fini par sombrer dans le trou noir Tsipras, la faille Podémos (qui a perdu 1 millions d’électeurs entre 2015 et 2016 à force de compromission), la ligne de la trahison des poussées de la New Left qui partout dans le monde ne parvient pas à trouver le souffle qui nous porterait vers un vrai changement. Et quant au monde, il ne retient pas son souffle, il crève sous les assauts répétés des multinationales. Il crève sous les violences innombrables de la Finance qui aura bientôt achevé son travail de décomposition des sociétés humaines. L’élection d’HillaryTrump ? On s’en fiche. Sauf en France, où la classe politico-médiatique lui porte une attention particulière, attentive comme nulle autre à la couleuvre qu’elle veut nous faire avaler en 2017 : Hilary en sauveur de la démocratie, comme demain Sarko, Hollande, Valls, Juppé… Sauf en France donc, où les médias refusent tout net de nous aider à réaliser qu’il n’y avait qu’un seul ticket dans cette affaire : le ticket HillaryTrump.  Et de nous refaire leur coup Obamaniaque. Un Président « noir », « démocrate ». Demain la Première femme à devenir Présidente des Etats-Unis. Une chance pour les femmes nous assure-t-on, une chance pour le monde, une chance pour la démocratie, quand en réalité Hillary ne laissera à son tour derrière elle qu’une société en ruine, comptant aujourd’hui près de 20% de chômeurs, une misère de masse spectaculaire mais tue, et le triomphe du complexe financiaro-militaire dont elle est l’épouse. Réjouissons-nous mes frères, Clinton is back, la misère sera crasse, la domination totale... Tous salueront l’illusion, nous la feront boire jusqu’à la lie. Et tairont le soulèvement des Amérindiens qui a pris en 2016 une ampleur réjouissante. Tous tairont les révoltes ouvrières, qui en 2016 sont revenues sur le devant de la scène. Tous dissimuleront les revendications des hispaniques, qui ont fait en 2016 une percée incroyable. Et tous cacheront la levée en masse du suprématisme blanc, qui a pris en 2016 des proportions inquiétantes.  C’est quoi le souffle de cette histoire : l’élection d’HilaryTrump ? Quand toute présidentielle n’est jamais qu’une histoire de trahison. Trahison des jeunes, des pauvres,  des chômeurs, des femmes, des minorités…

«Notre seul espoir aujourd’hui, affirmait le journaliste Chris Hedges, est de détruire le Parti Démocrate», pour l’illusion qu’il véhicule. Alors élire Hillary… La femme de Bill, qui avant même d’être élue a consenti à accorder aux militaires une rallonge financière invraisemblable, détournant à l’avance les ressources de l’état américain vers la guerre et la militarisation de la sécurité intérieure. Hillary, femme de Bill qui dans les années 90 a détruit le système américain de santé, dont 70% des bénéficiaires étaient… des enfants. Que dire donc de l’élection d’HillaryTrump, sinon qu’on y sent pousser un fort désir de fascisme. Que dire, sinon que nous assistons en direct à la désintégration joyeuse de la société américaine, tout comme de la société française si attentive à cette élection. Désintégration qui est la volonté de ses élites mêmes. Que dire, sinon que nous assistons en direct à la démonstration de force d’un mensonge hallucinant, qui triomphe grâce à la carte du racisme, de la xénophobie, du nationalisme, grâce à l’expression d’une rhétorique sécuritaire hallucinée qui devrait tenir lieu de réponse au désespoir des populations. «Quand les gens sont dans un cul-de-sac, affirmait encore Chris Hedges, ils représentent une force morbide au sein de la société». Une force qui permet la mobilisation des groupes les plus violents de cette société pour sauver ce qu’il reste non de crédibilité, mais de puissance d’un système en faillite. La pauvreté, organisée, planifiée, structurée, a détruit la cohésion sociale des sociétés dites avancées, pour ouvrir brusquement leurs horizons aux formes archaïques de domination qui s’avancent désormais à visage découvert. Hillarytrump ? Ce n’est rien d’autre que la victoire du Capitalisme Totalitaire, un pas supplémentaire vers l’apocalypse joyeuse… Un pas que nous avons déjà franchi en France, sans attendre l’élection de Sarkopen ou autre Juppen…

 

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