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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 05:40

TarkovskiImage2.jpgCes couches de l’inconscient où les images naissent. Peut-être inquiètes du monde avant même que de l’inquiéter, tandis que Tarkovski s’interroge sur ce qui devrait être, sur ce qui a été.

Tarkovski, sa subjectivité radicale dans ce rapport apocalyptique au monde. Frottements. Le lien fragile. Un rapport d’usure. Et l’appropriation impossible : comment habiter ce monde ?

(Le Miroir) : l’humain brisé dit par cette forme ouverte. Le cinéma, comme sculpture temporelle.

(Le Sacrifice). Où la dernière image du film répond à la première image du premier film du cinéaste : L’Enfance d’Ivan.

Tarkovski. Le Moi dépossédé, lige du lieu qui lui est assigné. Lieu qui lui-même est partout menacé. Dans ces conditions, comment pourrait-il donner au sujet son unité ?

L’eau, le vent, le feu. Cette fluidité des éléments chez Tarkovski. Il n’est pas jusqu’à la terre qui ne soit liquide : de la boue.

Des lieux menacés du dedans d’eux-mêmes. N’y aurait-il donc de site depuis lequel surgir que dans la fluidité ?

Orpheline. Coupé de ses racines : la vie.

Mais cette prépondérance de l’immémorial sur le factuel. Retourner aux choses. Envers et contre tout. Leur restituer leur intériorité. Là gît cette force magique que l’art a perdu. Et qu’importe l’incongruité d’une telle déclaration : l’ascèse a valeur esthétique. Elle est la création immergée dans la vie même. Car si la création artistique n’était que modalités esthétiques, que vaudrait-elle ?

Alors,

ce caractère proliférant de la structure narrative, tandis que la nature traverse l’écran lentement. La pluie filmée par Tarkovski. Ces éraflures sur la pellicule : le temps s’est d’un coup spatialisé.joël jégouzo--.

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commentaires

C
<br /> Tarkowski un tout grand !<br /> <br /> <br />
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