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La Dimension du sens que nous sommes

Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy vont en bateau…

11 Mars 2011 , Rédigé par texte critique Publié dans #Politique

Affiche petain 1152Il ne reste que l’horreur des statistiques à venir. Misère, chômage, précarité, immigrés, sans-papiers, sdf et passons-en de plus avilissantes, DSK félicitant les dictateurs et conspuant l’Europe pour ses dépenses sociales excessives …

Il ne reste que des informations, des données, les contours arithmétiques de la misère et de la violence sociale qui nous est faite.

Et demain, la négociation par l’émeute, le dernier lieu de la délibération nationale.

Les récits qui encadraient normativement l’oppression ont disparu. Ne restent que des relevés sans vie qu’égrène l’INSEE d’année en année. Des traces du tragique que nous ne savons plus revêtir d’aucune forme.

L’heure est archéologique.

Et grave : la figure de l’histoire politique contemporaine ?

Une caricature, liée à l’immobilité de ce qui reste. Marine en médaillon, la (f)Rance du tout national et du débat contre l’Islam à l’heure du printemps des Peuples Arabes, son identité défaillante, enracinée dans les stéréotypes des communicants modernes, DSK en patron, au niveau où s’est immobilisée la misère de l’être politique contemporain, qui vient de rabougrir frénétiquement l’horizon de cette humanité dont nous ne sommes même plus.

Et quelques images brandies comme une menace, calfeutrées de commentaires indigents qui n’excèdent jamais les données brutes.

Rien qui se prête à la construction du grand récit social dont nous avons besoin.

La foule prise comme écran, non disponible.

Et personne pour s’inquiéter du renversement (f)rançais du regard humain, dirigé naguère vers le ciel.

Le monde qu’ils nous ont fait est devenu immonde.

Ne surnagent que les choses, qui n’ont plus besoin de rien.

La France n’est plus. Elle gît à terre. Morcelée, disloquée, en proie à l’une de ses convulsions honteuses dont elle a le secret. En proie au désordre intellectuel, politique, moral. Marine en médaillon. Aucun autre rêve que de jeter les immigrés à la mer.

La page se tourne, la page est tournée, son rêve d’hégémonie blanche la réduit lentement à l’ignominieux. Debout derrière ses remparts, mâchoires crispées, semblable à une forteresse de pacotille, prise d’assaut par des fourmis noires.

L’Histoire tourne la page, la (f)Rance s’engage sur une pente infamante.

Un monde chaque jour plus médiocre, nivelé par la haine, désarmant de l’hostilité de tous contre tous, ouvrant en grand la porte du gâchis "national".

Un pays où l’ambition personnelle achève ce que l’intérêt égoïste a commencé. Pourquoi nous cramponner à cette épave ?

Pourquoi ne pas nous libérer de ses hypothèses paralysantes : Marine, DSK, Sarko ?

Qu’est-ce qui nous empêche de prendre part à l’édification de ce monde nouveau : le Printemps des Peuples Arabes ? –joël jégouzo--.

 

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