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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 09:49

 

edouard_glissant.1296932093.jpgChant Quatrième

 

Péripétie

 

La Traite. Ce qu'on n'effacera jamais de la face de la mer.

Sur la rive occidentale de l'Afrique, les marchands de chair font provision. Pendant deux siècles le fructueux trafic, plus ou moins avoué, fournit les Iles, le Nord de l'Amérique, et à moindre proportion, le Centre et le Sud. C'est un massacre ici (au réservoir de l'Afrique) afin de compenser le massacre là-bas. La monstrueuse mobilisation, la traversée oblique, le Chant de la Mort. Un langage de déraison, mais qui porte raison nouvelle. Car aussi le commencement d'une Unité, l'autre partie d'un accord enfin commué. C'est l'Inde de souffrance, après les Indes du rêve. Maintenant la réalité est fille de l'homme vraiment : née des contradictions qu'il a vécues et sucitées.

 

les Indes, Edouard Glissant, éditions Falaize (créées et dirigées par Georges Fall, son premier éditeur en France), 70 pages, juillet 1956, avec des eaux fortes de Enrique Zanartu, tirées dans l'atelier de S.W. Hayter, à Paris, erxemplaire sur Fleur d'Alfa.

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