A VENDRE, CHAR LECLERC, ETAT NEUF, PRIX A DEBATTRE
12 Juin 2011 , Rédigé par texte critique Publié dans #Politique
12 février 2000, 5h00 GMT, Koweït. Ciel bleu-gris chargé de poussières jaunes. Quelque part dans un cimetière de chars irakiens. Deux Warriors et un char Abrams M1 américains tentent d’échapper à un char Leclerc de l’armée française, lancé à leur poursuite dans les sables du désert à plus de 90km/heure… Dans un tourbillon de sable, le monstre de 50 tonnes les rattrape, les bouscule, les contraint l’un après l’autre à l’immobilisation. De sa tourelle émerge, hilare, un légionnaire ingénieur mécanicien du 6-12e RC d’Olivet : «Imbattable ! Il est absolument imbattable !» Les combattants américains n’en reviennent pas. De fait, l’exercice «Pearl of the Koweït», au cours duquel koweïtiens et français ont pu tester leur matériel, du 12 au 22 février 2000, a permis au char Leclerc de s’affirmer comme le plus fantastique engin de guerre jamais conçu. De facture classique dans son agencement général, mais plus petit et plus maniable que ses concurrents, le char Leclerc, équipé d’un moteur V8X-1500 hyperbar à huit cylindres en V turbocompressé, apparaît en effet comme un blindé spectaculaire, capable d’accélérations époustouflantes. En outre, le chargeur automatique du canon fait qu'il est le premier, et actuellement le seul, à pouvoir recharger et tirer en mouvement. Un canon qui opère selon un mode tachymètrique rendant possible la prédiction de la position future de la cible en fonction de sa vitesse. Le canon embarqué est un CN120-26 d'un calibre de 120 mm à âme lisse, chambré pour tirer les munitions standard de l'OTAN, dont l'obus flèche LKE1 tiré à la vitesse de 1790 m/s, l'obus à charge creuse et un obus pénétrateur, en uranium appauvri. Il faut remarquer que le calculateur balistique embarqué à bord comporte les données préenregistrées de nombreux types d'obus étrangers pouvant être sélectionnés au besoin. L'armement est complété par une mitrailleuse coaxiale de 12,7 mm et une antiaérienne de 7,62 sur la tourelle.
Seul problème : son coût d’exploitation… La France possède aujourd’hui un parc de 346 chars Leclerc, qui engloutit annuellement 150 millions d’euros, dont la moitié pour les 15 Leclerc projetés au Liban…
Un coût qui a conduit l’état-major à remiser un grand nombre de ses chars : aujourd’hui, seuls 114 d’entre eux restent opérationnels. Si bien que depuis mars 2011, la France espère vendre les autres, dont une quarantaine au Qatar. A la mi-février, quatre officiers du bataillon blindé qatari sont venu essayer le Leclerc à Canjuers (83).
Nous serions par ailleurs sur le point de conclure la vente de 120 autres chars. L’Arabie Saoudite, approchée, a déclinée l’offre. A remarquer : ce fleuron de la technologie française n’a eu qu’un seul client, les Emirats arabes unis. En attendant, si vous êtes intéressés, adressez vos demandes au Ministère des armées, via les Affaires étrangères. Pressés comme ils le sont, ils pourraient n’être pas regardant sur les origines de l’offre. –joël jégouzo--.
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