Traité d'esclaves, Ari Sitas (Afrique du sud, extrait)
9 Janvier 2014 , Rédigé par texte critique Publié dans #poésie
I.
Je me suis fait sangler par eux à un siège et ils ont soulevé mon corps gonflé, pourrissant au soleil
et ils m'ont porté le long de chemins âcres, sinueux
pour me descendre à la mer.
Ils vont nous compter après le déluge et nous serons
toujours deux
je pensais
après le déluge, nous serons comptés deux par deux
je pensais
mais au fond de moi je savais que l'Afrique avait des
façons plus sages
et sur la route, l'os et l'arbuste coupaient profondément
mon âme
ils vont nous compter un à un à califourchon sur nos lits
isolés
sinon ils ne vont pas nous trouver quand le décompte
commencera
et nous allons nous éloigner avec juste notre souffle
putride
et nous allons tailler le paysage
sans charrue, ni fleur ni coeur
non, avec une hache.
traduit de l'anglais par Katia Wallisky et Denis Hurson.
Pas de blessure pas d'histoire, Poèmes d'Afrique du Sud 1996-2013, édition dirigée par Denis Hirson, collages A.D. Sauzey, Bacchanales n°50, Maison de la poésie Rhônes-Alpes, Biennale internationale des poètes en Val-de-Marne, nov. 2013, 228 pages, 20 euros, isbn 13 : 978-2-36761-002-3.
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