Sortants du supérieur : hausse des niveaux, hausse du chômage…
14 Octobre 2014
, Rédigé par texte critique
Publié dans
#Politique
Bien que plus diplômée que les générations précédentes sous l’impulsion des LMD, les bacs+2 s’étant massivement convertis en bac+3 et les master 1 en master 2, la génération LMD de 2010 voit son chômage progresser spectaculairement de +4% par rapport à la génération 2004… Une hausse du chômage accompagnée par une sévère dégradation des rémunérations à l’embauche. Parmi les sortants de l’enseignement supérieur, ceux qui s’en sortent le mieux provisoirement sont ceux de la santé, épargnés le temps de pourvoir les emplois désespérément vacants dans ce secteur… Pour les autres, la situation s’est donc considérablement aggravées depuis 2009, la génération étudiée peinant à s’inscrire dans le marché de l’emploi : trois ans après la fin de leurs études, 13% des diplômés du supérieur à bac+3 restent au chômage. La France ne sait pas leur trouver d'emploi –les ministres du gouvernement ne sachant que culpabiliser les chômeurs de ne pas savoir trouver un emploi qui n’existe pas… Et les filières professionnelles jusque-là épargnées, subissent elles aussi le même sort. La détérioration est désormais nette à chaque niveau d’étude, de la licence au doctorat, et pour chaque génération de diplômés. Avec une chute spectaculaire pour les détenteurs de master 2, qui connaissent un chômage deux fois supérieur à celui de la génération 2004 ! A chaque génération, la probabilité de ne pas trouver d’emploi augmente ainsi, inexorablement.
Bref du Céreq, n°322, septembre 2014, issn 2116-6110