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La Dimension du sens que nous sommes

OPINION PUBLIQUE ET MINORITES MORALES

4 Juin 2014 , Rédigé par texte critique Publié dans #Politique

pujadas.jpgLes médias exercent un effet de filtre sur les thèmes moraux qui parcourent la société civile, les laissant s’épanouir ou les étouffant pour renforcer la puissance publique aux dépens de la société civile, comme il en va en France. Car les grands médias français ne comprennent qu’une dimension du politique : celle selon laquelle c’est dans l’Etat qu’il se concentre.
Or s’il est vrai que la politique est orientée vers l’Etat, elle ne peut s’y dissoudre.
En outre, le thème qui décline cette conception de la politique, celui de la légitimité, si souvent repris par les politiciens et leurs commentateurs, est non seulement mauvais mais dangereux, car il réduit de fait la complexité du débat politique.
L’opinion publique est ainsi devenue l’expression instrumentalisée d’un tel débat, dont le double authentique n'est porté dans son intégrité et son intégralité que par des minorités "morales" : aujourd'hui en France, essentiellement, les rroms, les immigrés, et puis toujours ce spopulations fragilisées que sont les femmes, les étrangers, les pauvres...

L'opinion publique, elle, n'est qu'un médium où infusent les idées, les impressions, les désirs auxquels les media veulent donner forme.
Car les médias ne transmettent rien : ils structurent les thématiques immergées dans l’opinion publique, "pour" la population – une invention politique pour le coup, que se partagent les médias et les institutions politiques. Car pour rappel, cette idée de population est celle qui, comme l’a clairement explicité Michel Foucault, a pris lieu et place de l’idée de Peuple. Il n’y a plus de Peuple français, catégorie relevant du politique : il y a en France des populations, à savoir des catégories biologisées (jeunes, vieux, ados, femmes, immigrés, homosexuels, etc. ...), enfermées dans des dispositifs sécuritaires. Car ces populations sont devenues l'objet de mécanisme sécuritaire, et non des sujets du droit républicain.

 image :  David Pujadas et Marine Le Pen, sur le plateau "Des paroles et des actes", le 24/02/2012. (CHAMUSSY/SIPA)


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