Le roi Lear et les espions de Dieu…
24 Mars 2013 , Rédigé par texte critique Publié dans #Amour - Amitié
„Non, non, non, viens, partons pour la prison.
Nous deux seuls chanterons comme des oiseaux en cage.
Quand tu me demanderas de te bénir, à genoux
J‘implorerai ton pardon. Ainsi nous vivrons et prierons,
Et chanterons, et conterons de vieux contes et sourirons
À des papillons d‘or ; et nous écouterons de pauvres diables
Parler des nouvelles de la cour, et parlerons aussi avec eux
De qui perd et qui gagne, qui est dans le vent, qui pas,
Et nous prendrons sur nous le mystère des choses
Comme si nous étions les espions de Dieu, plus vivaces
En prison murés que les meutes et factions des grands
Qui croissent et décroissent sous la lune."
Le Roi Lear, Shakespeare : Acte V, sc.3, Arche éditeur, traduit de l‘anglais par Luc de Goustine. Cordelia vient de mourir, Lear la tient dans ses bras, avant de la rejoindre dans la mort.
A ma mère et mon frère, qui se sont rejoints dans la mort à quelques années d’intervalle, pour prendre sur eux désormais le mystère des choses et se faire à ces mystérieux espions de Dieu qu’évoque Shakespeare.
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