HAÏJINS JAPONAISES, Anthologie : DU ROUGE AUX LEVRES
9 Mars 2010 , Rédigé par texte critique Publié dans #poésie
-Parfois / Des canards mandarins / veulent être seuls-…
Une anthologie de poésie japonaise qui plus est, la forme du Haïku tant et tant balisée, divulguée, banalisée, ne devrait pas réjouir plus que cela. Mais une reprise en poche tout de même, comme pour offrir à portée de main un voyage à grand pas au cœur d’une histoire trop longtemps mineure de la poésie japonaise : celle des femmes, tant l’art du haïku passa presque entièrement dans nos esprits sous la plume des hommes.
Un art donc, auquel ces femmes n’ont pu se consacrer que tardivement, laissant entrer leur quotidien stipendié dans une scansion par trop officielle. Soucis domestiques, émoi des enfances contiguës, une sensibilité peu parcourues en somme, où la cause des femmes japonaises rejoint celle des occidentales – un quotidien brossé de souffrances éparses, voire le plain-chant rêche des amateur(e)s sous les gravats radioactifs.--joël jégouzo--.
La jeune fille souriait ce matin.
Ses habits d’été sont maintenant
Imbibés de sang.
(Nagasaki, Sueko Yoshida)
Du rouge aux lèvres : haïjins japonaises , Edition bilingue français-japonais, étalie et traduites (du japonais) par Makoto Kemmoku et Dominique Chipot, Points Seuil, coll. Points Poésie, février 2010, 270 pages, 7,50 euros, isbn : 978-2-7578-1632-5
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