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La Dimension du sens que nous sommes

FISCALITE, FINANCES : DU RACKET FRANCO-FRANÇAIS AU RACKET EUROPEEN…

27 Janvier 2011 , Rédigé par texte critique Publié dans #Politique

pauvre3.jpgQuelques mots sur la Dette française tout d’abord…

L’Etat, voudrait-on nous faire croire, gère l’économie de la France en bon père de famille… On aimerait le croire et tomber dans pareille naïveté : comme si la macro-économie était réductible à l’économie domestique… Comme si le Président de la République fRançaise tenait réellement le souci de la Nation en estime…

Un rapport parlementaire montre que le coût de la baisse des impôts directs, en particulier celui résultant des cadeaux offerts aux plus riches, s’évalue à 100 milliards d’euros… En fait de Dette Publique, ce à quoi on a assisté ces dernières années, c’est au transfert massif des richesses, des contribuables vers les actionnaires.

Un transfert qui a alourdi considérablement les Finances Publiques, contraintes de chercher sur le Marché les moyens de s’en sortir… Effet jackpot assuré aux plus riches : avec l’argent économisé sur leurs impôts, ils ont pu acheter les titres de la Dette émis pour financer les déficits publics provoqués par leur réduction d’impôt, titres en outre rémunérés par l’argent des contribuables… Et par un tour de passe sans précédent, les médias se sont chargés de nous faire croire que la faute en incombait essentiellement aux fonctionnaires, aux retraités, aux malades et aux chômeurs…

De son côté l’UE, pour ne pas être en reste, a fait inscrire dans son Traité de Constitution, que nous n’avons pas démocratiquement ratifié, mais que l’on s’est chargé d’exécuter pour nous, l’obligation pour chaque Etat membre de financer ses dettes non pas auprès de la banque centrale européenne, mais des Marchés Financiers ! Magnifique : les pays européens dépendent ainsi totalement des marchés pour financer leurs déficits ! Ce qui en gros revient à faire payer chaque pays deux fois la même note…

La construction européenne s’est ainsi affirmée comme l’instrument mis au point par les riches pour imposer des réformes qui allaient assurer leur fortune ! Et bien évidemment, tout le poids des ajustements est supporté par le Travail. Flexibilité et austérité salariale, il faut être raisonnable si l’on veut que la spéculation financière puisse s’en donner à cœur joie ! Quant à la stratégie du choc recommandée par les élites financières, tel DSK félicitant Ben Ali en 2008 pour sa gestion exemplaire, ou tirant affectueusement les grecs par la joue pour les féliciter d’avoir accepter la misère qui leur était proposée, nul doute qu’elle ne parvienne, à terme, à consacrer le triomphe définitif du Pouvoir de la Finance sur tout autre Pouvoir. Nul doute non plus qu’à la faveur de la crise et avec la complicité de médias décidément prompts à jeter par dessus bord leur vocation initiale, l’on ne veuille radicaliser davantage encore l’agenda des réformes, pour notre bien…

Refonder l’UE, refonder la Démocratie, refonder la République et son calendrier politique injurieux qui, en France, lie les législatives à la présidentielle et pervertit de fait un système déjà passablement déplorable, on le voit, le travail ne manque pas…--joël jégouzo --.

Manifeste d’économistes atterrés, éd. Les liens qui Libèrent, nov. 2010, 70 pages, 5,50 euros, ean : 978-2-918597-26

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