DESCARTES MEDITATIONS
7 Décembre 2010 , Rédigé par texte critique Publié dans #essais
Descartes cherche, à partir du fait autant que de l’expérience personnelle, le droit absolu de ne plus douter que ce qui a été vrai une fois le demeure, lors même qu’on n’y pense plus, et de découvrir, dans la présence du vrai, non seulement les conditions de sa pérennité, mais de son éternité. Comment s’y prend-il ? Par le doute systématique. La fausseté est généralisée, un mauvais génie, même, s’amuse à me tromper. Descartes ne fait pas que suspendre son jugement devant le douteux : il nie. Or, il découvre que cette négation enveloppe toujours une affirmation, celle de celui qui la pense. Le cogito ergo sum pose ainsi, presque malgré lui, la première des vérités possibles, fondant le principe philosophique premier. Mais dans cette opération, Descartes doit reconnaître qu’au passage, Dieu est devenu la source de ce moi dans la superbe de son énonciation. La preuve ontologique est établie comme nécessité à l’existence du sujet pensant. Cette preuve est donnée par l’idée de l’infini parfait : toutes les idées se valent en tant que réalités formelles. Mais une seule d’entre elles exige une cause qui me dépasse totalement : celle de Dieu, cela, à cause précisément de l’idée d’infini qu’elle suppose. La preuve ontologique, c’est Dieu considéré en lui-même, où l’essence y enveloppe l’existence. Dieu devient la source de toute vérité, excluant l’erreur généralisée. Il transcende toute vérité. Cette idée d’une transcendance de l’Esprit conduit du reste Descartes à penser la relation corps-esprit en termes de dualité.
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