De la guerre des fondamentalistes européens contre la Grèce…
28 Novembre 2012 , Rédigé par texte critique Publié dans #Politique
Sauvons le Peuple Grec de ses sauveurs !
Depuis mai 2012, la Banque centrale européenne (BCE) prête aux banques privés notre argent au taux de 0,75%. L’article 123 du Traité de Lisbonne de 2007 (refusé par referendum en France), interdisant aux Etats de financer leurs besoins auprès de la BCE, les banques privées prêtent depuis mai 2012 notre argent public à l’Espagne à plus de 7%, à l’Italie à plus de 6% et à la Grèce à plus de 8%. Sur le marché secondaire, ces mêmes banques revendent ces titres à 15%.
Il faut vraiment sauver le peuple Grec de ses sauveurs ! L’appel lancé par les Grecs en février 2012 est plus que jamais d’actualité ! Mais les sauver de quoi ? De cette politique de guerre en réalité, menée par l’UE et dont le résultat concret est qu’aujourd’hui 30% de la population de la Grèce vit au-dessous du seuil de pauvreté… Mais malgré cela, de nouveaux plans d’austérité sont à l’étude.
A quoi servent les plans de sauvetage ? Creusée par des taux usuraires, comment la dette de la Grèce pourrait se résorber ?
La Grèce a vu la création d’un compte bloqué, exclusivement destiné au remboursement de la Dette. Toute l’économie du pays est orientée vers ce fameux remboursement. Ne voit-on pas qu’il s’agit en réalité d’un pillage systématique, ordonné, mesuré, d’un pillage éhonté, de court terme, de toutes les richesses du pays ? Ne voit-on pas qu’il s’agit de différer le plus longtemps possible la faillite du pays, pour rapatrier le plus d’argent possible dans les poches des banques européennes ?
La Grèce a vu le droit anglais supplanter le sien, sous décision de l’UE, tout simplement parce que ce dernier était plus favorable aux créanciers, ordonnant de les rembourser prioritairement !
La Grèce est ainsi le premier pays européen à être sorti du cadre de la souveraineté populaire. L’UE a fait d’elle un véritable laboratoire du changement social européen, au terme duquel la démocratie aura disparu. Sus à l’Etat de Droit ! Voyez déjà comment la règle d’or, inscrite dans les Constitutions, nous placent désormais sous la tutelle de l’UE ! Un tournant dans les régimes parlementaires, où il s’agit d’installer partout des gouvernements d’experts, avec la complicité de nos représentants politiques, qui s’apprêtent à confier les brides de la décision politique à des cabinets d’économistes à la solde des milieux financiers. Un coup d’état parlementaire !
L’objectif est clair, trivial : l’aggravation artificielle des Dettes souveraines est l’arme imparable pour prendre d’assaut des sociétés entières. Nous sommes au point de non retour : le fonctionnement des marchés financiers est fondé sur une politique néo-coloniale de domination des pays les plus riches sur les plus pauvres, l’appropriation des richesses nationales et l’appui inconditionnel aux mécanismes les plus répressifs de ces régimes d’experts, soustraits à la souveraineté populaire.
Le Devenir Grec de l’Europe néolibérale, Lignes 39, octobre 2012, 230 pages, 20 euros, isbn 13 : 9782355281138.
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