Chroniques sous les bombes à Gaza -récit de la quatrième offensive israélienne (10-21 mai 2021), Ziad Medoukh
4 Avril 2022 , Rédigé par joël jégouzo Publié dans #essai, #essais
Poète, écrivain, chercheur, fondateur du département français de l'université de Gaza, Ziad Medoukh raconte, en français et au jour le jour, l'horreur de ces onze journées de terreur orchestrées par l'armée israélienne en mai 2021. La Palestine vit alors, comme nous, la crise sanitaire. Gaza n'y échappe pas. Immense prison à ciel ouvert, les palestiniens dont on rappellera qu'ils n'ont pas le droit de se défendre, vont alors subir une double peine : celle de la crise sanitaire et cette terreur imposée par l'état d'Israël. 1800 raids au total contre les populations civiles. Du ciel, les avions larguent leurs bombes, anéantissant des quartiers entiers. 280 palestiniens périront, assassinés, dont 69 enfants, dans le silence absolu du monde dit libre... 45 000 palestiniens devront chercher des refuges précaires, tant sont importantes les destructions. La liste en est longue du reste, dont Ziad Medoukh a tenu le compte. Parmi ces destructions, celle de la librairie Mansour, librairie historique et principale ressource culturelle des gazaouis. Une cible militaire ? A qui le fera croire l'état hébreu ? Tout comme les enfants de Gaza, qui ont payé un très lourd tribu au cours de ces onze jours. Effarants, insupportables. Un massacre. Délibéré : les cliniques, les hôpitaux, systématiquement visés, détruits. Les cimetières aussi, pour marquer sans doute les esprits... L'orphelinat de Gaza... Des milliers de blessés, les infrastructures détruites, les nappes d'eau souterraines détruites, l'espace de pêche fermé, les jardins d'enfants bombardés, les stations de traitement des déchets anéanties, il faut lire cette longue énumération hallucinante pour réaliser la barbarie de cette attaque, et la catastrophe vécue par les palestiniens. Pour réaliser ce que leur vie peut être désormais. Les pharmacies, les routes, les rues, les voies, les citernes d'eau potable : le saccage de Gaza en pleine pandémie de covid ! Comment le monde libre a-t-il pu fermer pareillement les yeux ?
Comment ne pas comprendre qu'il s'agissait de terroriser les gazaouis ? Car il n'est pas possible de parler de guerre, tant la violence est disproportionnée. Parlons de terreur. Entendons Ziad Medoukh, quand il affirme qu'au fond, l'une des visées de cette action était aussi d'empêcher la construction d'une société palestinienne. Et rappelons la condamnation vaine de l'ONU, rappelons les mots de Human Rights Watch parlant de «crime d'apartheid et de persécution», rappelons même les mots de Dominique de Villepin, en 2014, affirmant que par ses actes, l'état hébreu se condamnait «à devenir un état ségrégationniste» (Figaro du 6 juillet 2014).
Ziad Medoukh, Chronique sous les bombes à Gaza -récit de la 4ème offensive israélienne (10-21 mai 2021), édition Culture et Paix, juillet 2021, 84 pages, 10 euros, ean : 9782956997818.
Pour vous procurer l'ouvrage : Association Culture et Paix, 20 rue Cadet 75009 Paris.
baudoin-laurent@wanadoo.fr
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