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La Dimension du sens que nous sommes

Les différents visages des formations continues à visée écologique, Céreq n°363

9 Juin 2018 , Rédigé par joël jégouzo Publié dans #Politique

Depuis le fameux mensonger Make the Planet great again, une pluie de rapports s’est abattue sur la France de la transition écologique repoussée aux calendes, ainsi que sur les formations, étrillées pour mieux réaliser cette forfaiture… Car il est bien entendu en macronie que ce n’est pas seulement des couleuvres et du glyphosate qu’En Marche nous fera avaler, mais l’arrogance de tout un système littéralement criminel, destiné à faire rendre gorge à notre humanité. Quid donc de la formation promise dans ces conditions ? La réalité, étudiée par le Céreq, c’est qu’en matière d’écologie, l’offre est restée négligeable. C’est-à-dire non seulement dérisoire, mais qu’aucun effort n’a été fait pour en cadrer les savoirs. Elle se caractérise donc par une grande «diversité» (quelle pudeur) et une grande instabilité des savoirs proposés, entre expertise élevée et n’importe quoi. Et bien évidemment, aucun moyen financier n’a été prévu pour améliorer cette situation… Voire même : la belle hypocrisie gouvernementale a confisqué la majorité des budgets alloués au secteur pour lancer ses comm’ mensongères, chargées de masquer son énième trahison. Bien sûr, tout cela est révélé à mots très très couverts par le Céreq, qui ne veut pas voir son maigre pécule rogné encore et ses missions réduites à néant… Alors parlons «savoirs». Peu de référentiels existent, nous dit le Céreq. Ce qui n’étonnera personne, car sous Hulot, il n’est pas question de faire le moindre pas en direction d’une agriculture plus saine par exemple… Les formations, explique pudiquement le Céreq, «peinent à trouver leur modèle économique». En clair, cela signifie que faute de financement public, elles doivent se tourner vers le marché. En conséquence, aucun corpus de savoirs stables n’est disponible. Le flou règne, qui a l’avantage d’autoriser le gouvernement à le mettre en avant pour invoquer un frein théorique à sa volonté de développer ce type de formation. La boucler est bouclée, le tour est joué. L’ignoble et le cynisme ont de beaux jours devant eux… L’enquête «Former Vert» le confirme, qui montre que pour l’essentiel, notre transition écologique est confiée à des organismes privés. Or, cette même enquête révèle qu’il existe une vraie demande de formation dans la jeunesse, ainsi qu’au niveau des demandeurs d’emploi. Qu’à cela ne tienne : nombre d’entreprises se sont positionnées pour capter cette conscience écologique et proposer des formations coûteuses, sinon bidon, qui ne débouchent sur rien. Si : flouer des jeunes prêts à débourser des sommes folles par souci écologique de notre avenir...

Les différents visages des formations continues à visée écologique, Céreq n°363, 1er trimestre 2018, bulletin du Centre d’étude et de Recherche sur les qualifications, issn 2553-5102.

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