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La Dimension du sens que nous sommes

Volez, mais volez «républicain» : vous en serez récompensés !

7 Mars 2017 , Rédigé par joël jégouzo Publié dans #Politique

A Fillon, Macron, Marine Le Pen, au fond que leur reproche-t-on ? D’avoir piqué dans la caisse. Ces trois-là ne sont pas bien finauds au demeurant : ils risquent une mise en examen, quand ils sont des centaines à piquer tranquillement dans les caisses de l’état sans risquer le moindre désaveu ! Des caisses alimentées par un trésor national : la Caisse des Dépôts. 500 milliards d’euros ! Dont 250 milliards d’actifs… ça donne des idées, non ? Alors tout le monde –politique- pique dans cette caisse, depuis des lustres : sous Mitterrand déjà, le président n’avait qu’un mot à la bouche : la Caisse paiera. Notre argent ! Sans aucun contrôle démocratique sur l’usage qu’on en fait. Pourquoi se priver dans ces conditions ?  La Caisse, se sont nos régimes d’assurance, notre épargne, notre retraite, le développement des collectivités territoriales, le logement social, ramené en France à la portion congrue : que voulez-vous, on ne peut pas financer en même temps le logement social et la corruption politique. Il faut choisir, et nos élus ont choisi… de s’en mettre plein les poches. Littéralement. L’argent des autres… Depuis des années. La Caisse ? Un salon mondain. Tous y appointent, y font leur classe, apprennent à magouiller, à prélever. Tous viennent y placer leurs copains, au point qu’ils l’ont même baptisée la Caisse des copains… Notre argent. Administré comme un empire financier privé. Plaçant ses billes –restons dans le vocabulaire ordurier- partout où ça rapporte comme partout où il faut éponger les erreurs d’énarques incompétents. Du parc Astérix à la cité de la mode, en passant par LVMH, Quick, Veolia… La Caisse des copains, c’est un salaire moyen honteux, auquel s’ajoute des primes en veux-tu en voilà, un intéressement, des allocations diverses, y compris familiales bien sûr : la famille, c’est sacré –parlez-en à Fillon. La Caisse des potes, c’est théoriquement un plafonnement des salaires à 350 000 euros/an. Mais comme l’avoue notre personnel politique, on ne vit pas avec 350 000 euros par an. Du coup, on déplafonne à loisir et nombre de cadres supérieurs de cette vénérable institution touchent plus de 650 000 euros annuels... La Caisse, c’est Bpifrance, une  banque d’investissement dite «publique», qui se jette sur tout tous les projets possibles et où 604 fonctionnaires disposent d’une voiture de fonction et dont le coût du parc automobile a été chiffré à 6,6 millions d’euros en 2015… La Caisse des petits boulots planqués, c’est une augmentation des salaires de 23% en 2016, qui faisait suite à celle de 15% en 2014… La Caisse, c’est le refuge des conseillers de l’Elysée, le club des bons amis des présidents, où l’on dénombre pas mal de journalistes venus se remplir les poches, de Libé au Figaro. La Caisse, c’est le secours ultime des plans les plus foireux –restons vulgaire : elle ne mérite pas autre chose cette république qui nous emplit chaque jour un peu plus de dégoût !

La Caisse, enquête sur le coffre-fort des français, Sophie Coignard, Romain Gubert, Seuil, janvier 2017, 248 pages, 19,50 euros, ean : 9782021244236.

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